1. |
Je marche
03:46
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Je marche dans la rue, je marche dans le froid
Y a-t-il une place pour les gens comme toi et moi ?
On voudrait bien de moi partout où je ne veux pas aller
En prison, à l'usine ou encore à l'armée
Je marche dans la nuit, je marche dans le vent
Les lumières de la ville brillent tel un firmament
Le temps n'existe plus, plus qu'un compte à rebours
Qui prendra tous les miens et puis me prendra à mon tour
Je ne peux pas prétendre avoir été parfait
Mais je ne regrette rien de tout ce que j'ai fait
Et quel est donc celui qui là devant mes yeux
Osera prétendre qu'à ma place il aurait pu faire mieux
Je marche dans la tempête, l'orage qui bat en moi
Le tonnerre, les éclairs guident chacun de mes pas
Je marche droit devant et je regarde au loin
Je presse la cadence et je serre les poings
J'ignore ce qui m'attend, ce qu'il en sera de moi
Un avenir incertain qui glisse entre mes doigts
Et pourtant je ne crains ni maintenant, ni plus tard
Et tout au fond de moi je conserve l'espoir
Sans être vraiment un ange je ne suis pas si mauvais
Je n'irai pas à Valcartier et encore moins à Parthenais
J'irai là où ma route voudra bien me mener
Je marcherai encore sans jamais m'arrêter
Chacun trace sa route, chacun fait son chemin
Je n'ai besoin de personne pour me montrer le mien
Je suis un homme libre, je refuse les chaînes
Je suis mon propre maître, mon propre capitaine
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2. |
La victoire en chantant
03:31
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Je me souviens encore, il y a toute une vie
Par-delà l'océan, au pied des Pyrénées
Là-bas les maquisards résistaient dans la nuit
Et résonnaient en choeur les chants des insurgés
Allez, allez, la victoire en chantant
Ignore le goût des larmes, ignore le goût du sang
N'entends-tu pas au loin le chant des partisans ?
Elle est à nous maintenant
Elle est à nous, la victoire en chantant
Si ici on a faim dans les rues de la ville
Là-bas ils torturent, emprisonnent et fusillent
Mais pour chacun de nous c'est la même misère
Et partout la famine a ce goût de colère
D'Europe ou d'Amérique, des villes et des campagnes
Répondant à l'appel des résistants d'Espagne
Venus soutenir la lutte contre la tyrannie
Pour une Espagne libre que l'armée a trahie
Moscou nous a trahis et Londres abandonnés
Et le reste du monde, le dos nous a tourné
Allez, frères d'armes, combattants sans drapeaux
Devenus clandestins, restent nos idéaux
Allez, Mac-Paps, si la nuit est tombée
Sur une Europe chancelante où l'Espagne a croulé
Il reste encore l'espoir que tout n'est pas perdu
Contre la dictature, le combat continue
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3. |
Nous étions les rois
04:16
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Te souviens-tu de nos premières années
On commençait à traîner
Dans tous les bouges, les tripots mal famés
Là où on pouvait entrer
Je me souviens de trop rares endroits
Où nous étions les bienvenus
À condition d'avoir des sous en poche
Sinon il restait la rue...
Hey, ne l'oublie pas
Croix de fer, croix de bois
Oui nous étions les rois
Hey, comme autrefois
Pour toujours, à chaque fois
Nous resterons toujours les rois
Te souviens-tu de la flamme sacrée
Qui brûlait dans nos entrailles
Celle qui nous donnait la force d'avancer
La force de livrer bataille
Certains des nôtres, tu te rappelles d'eux
Tels des martyrs dans la nuit
Ont caressé cette flamme de trop près
Et y ont laissé leurs vies...
Mauvais garçons, oui, mais bons camarades
Nous avons toujours été
Mauvais garçons, oui, mais bons camarades
Nous allons toujours rester
Les années passent, on doit tous faire notre part
On paie le prix tôt ou tard
Mais peu importe ce que demain sera
Tu pourras compter sur moi
Ce soir, le temps s'arrête et ne compte plus
Les rois nous sommes redevenus
Les vieux copains ce soir sont rassemblés
Pour la vie nous sommes liés...
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4. |
Hey Billy
03:23
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Accoudé au comptoir tu prends un dernier verre
Te donner le courage pour ce qu'il te reste à faire
De l'autre côté de cette rue que tu vas traverser
Se trouvent ces fils de pute qu'on appelle banquiers
La veille ils souriaient, te berçant de paroles
Promettant mer et mondes les chimères les plus folles
Puis ils ont disparu, leurs serments oubliés
Ont trahi leurs promesses et t'ont laissé tomber
Hey Billy, prends ton courage à deux mains
Hey Billy, reprends ce qui t'appartient
Hey Billy, prends ton courage à deux mains
Hey Billy, surtout n'aie peur de rien
Ils étaient pourtant là pour te donner d'une main
Ce qu'ils t'arracheraient de l'autre dès le lendemain
Eux qui t'avaient bercé de promesses illusoires
Ils ont gâché ta vie et détruit tes espoirs
Car l'argent est bien là à l'abri du partage
Auquel il serait soumis si on avait le courage
De réclamer justice, honneur et équité
De réclamer entraide et solidarité
Toutes ces années passées à la sueur de ton front
À joindre les deux bouts, enrichir les patrons
Tu avais réussi à te mettre de côté
Pas de quoi devenir riche, mais pour toi bien assez
Sur leurs mauvais conseils, tu leur as tout confié
Car tu as cru aux rêves qu'ils t'avaient tissés
Aujourd'hui c'est le grand jour, tu es bien décidé
Le doigt sur la gâchette aujourd'hui tu vas te rembourser
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5. |
Je suis fils
04:39
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Je suis fils de marin qui traversa la mer
Je suis fils de soldat qui déteste la guerre
Je suis fils de forçat, criminel évadé
Et fils de fille du Roy, trop pauvre à marier
Fils de coureur des bois et de contrebandier
Enfant des sept nations et fils d'aventurier
Métis et sang-mêlé, bien qu'on me l'ait caché
C'était sujet de honte, j'en ferai ma fierté
Je suis fils d'Irlandais, poussé par la famine
Je suis fils d'Écossais venu crever en usine
Dès l'âge de huit ans, seize heures sur les machines
Mais dieu sait que jamais je n'ai courbé l'échine
Non, je suis resté droit, là devant les patrons
Même le jour où ils ont passé la conscription
Je suis fils de paysan, et fils d'ouvrier
Je ne prends pas les armes contre d'autres affamés
Ce n'était pas ma guerre, alors j'ai déserté
J'ai fui dans les forêts et je m'y suis caché
Refusant de servir de chair à canon
Refusant de mourir au loin pour la nation
Une nation qui ne fut jamais vraiment la mienne
Une alliance forcée de misère et de peine
Celle du génocide des premières nations
Celle de l'esclavage et des déportations
Je n'aime pas le lys, je n'aime pas la croix
Une est pour les curés, et l'autre est pour les rois
Si j'aime mon pays, la terre qui m'a vu naître
Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître
Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître
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6. |
Regarde au loin
04:09
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T'as pris la mer à quatorze ans
T'es laissé porter par le vent
Et en voguant sur toutes les mers
T'as navigué jusqu'en Orient
T'as affronté tous les typhons
Tous les récifs et les hauts-fonds
Tu as vogué avec la mort
Qui t'attendait à l'horizon
Regarde au loin
La lune se noie dans le nouveau matin
Regarde au loin
Et serre les poings, te voilà redevenu marin
T'as connu l'amour à Saigon
Tu n'étais encore qu'un garçon
Avec une princesse de la rue
Pour qui t'as été en prison
Un client fou, trois coups de couteau
Dont tu gardes les traces sur la peau
Il a fini six pieds sous terre
Et ça t'a mené au cachot
T'as réussi à t'évader
Tu t'es rapidement embarqué
Tu es reparti sur cette mer
Qui ne t'avait jamais trompé
Et puis toujours en naviguant
Te laissant porter par le vent
Tu as embrassé l'océan
Là-bas jusqu'au soleil levant
Du Kamchatka aux Philippines
Du golfe du Siam en mer de Chine
Un jour tu en as eu assez
De bourlinguer, de naviguer
Toi qui avais fait la promesse
D'avoir la mer pour seule maîtresse
T'as pris femme et t'as pris pays
Là-bas au sud-est de l'Asie
Et puis un soir bien arrosé
Dans un troquet des bas quartiers
T'as chanté et trinqué avec
Tous les marins du monde entier
Une fin de nuit pourpre et vermeille
Réveil en mer loin de ta belle
Tu appartiens à l'océan
Il est revenu te chercher
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7. |
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8. |
Terre de feu
03:09
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Les tambours sombres de la guerre résonnent dans le lointain
Toujours la même misère, toujours le même refrain
Combien de braves hommes ont péri l'arme au poing
Sans comprendre les enjeux qui guidaient leur destin
Chantons pour ces légendes dont l'âme a survécu
Le fil des temps anciens, des airs que l'on n'entend plus
Un hymne pour tous ceux qui avant nous ont vécu
Ont espérés une paix qu'ils n'ont jamais connus
Cette terre de guerre, elle se veut terre de feu
Guerre au nom de la patrie, au nom des dieux
Qui sont ces hommes qui nous envoient combattre en leur nom
Où est l'ennemi, côté crosse ou côté canon ?
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9. |
Nouvelle vie
03:49
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De la fenêtre de ma chambre à coucher
Je regardais les trains passer
Et je savais qu'un jour, je sauterais sur l'un d'eux
Pour tout recommencer
J'ai quitté ma famille, mes parents, mes amis
Pour une nouvelle vie
Et j'ai quitté les miens pour ce faux paradis
Là où tout est permis
Mais l'Eden escompté m'a bien mal accueilli
Mes espoirs furent vite assombris
On a pris mon argent, ma montre et mes papiers
Depuis je dors sur les pavés
Le travail se fait rare, il est dur et paie peu
Et les chômeurs sont nombreux
La faim et la misère sont mon pain quotidien
Mais je ne renonce en rien
Encore hier dans mon village
Je m'étais promis
De connaître fortune et gloire
Une bonne et nouvelle vie
Aujourd'hui me voilà, cette cité ternie
M'a brisé, humilié et trahi
Survivant dans le froid, la fureur et les cris
M’enivrant pour chasser la folie
Cet enfer de brique rouge étouffé de ciel gris
M'a volé mes rêves et ma vie
Aujourd'hui me voilà, par l'alcool abruti
Prisonnier de ma nouvelle vie
De la fenêtre de ma chambre à coucher
Je regardais les trains passer
Et je savais qu'un jour, je sauterais sur l'un d'eux
Pour tout recommencer
J'ai quitté ma famille, mes parents, mes amis
Pour vivre une nouvelle vie
J'ai quitté les miens pour ce faux paradis
Là où tout est permis
Aujourd'hui me voilà, cette cité ternie
M'a brisé, humilié et trahi
Survivant dans le froid, la fureur et les cris
M’enivrant pour chasser la folie
Cet enfer de brique rouge étouffé de ciel gris
M'a volé mes rêves et ma vie
Aujourd'hui me voilà, ma jeunesse évanouie
Prisonnier de ma nouvelle vie
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10. |
Jusqu’au bout de la nuit
04:45
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Je me présente à vous, de ces lieux le baron
Moi qui n'ai rien de noble, à peine les intentions
Bienvenue ma jolie, soyez ici chez vous
Ceci est mon domaine, venez donc boire un coup
Dans cet infâme tripot qui est un peu ma demeure
J'ai ma table et ma bouteille qui m'attendent à toute heure
J'ai tant posé mes coudes sur ces comptoirs usés
Que mes bras sont couverts de toiles d'araignées
Du houblon ou de l'eau de vie
Venez donc boire un verre en ma bonne compagnie
Peu importe le chemin que nous aurons choisi
Nous irons jusqu'au bout de la nuit
Venez donc à ma table, surtout ne craignez rien
Je prendrai soin de vous, vous donnerai du bon vin
Nous laisserons l'ivresse nous prendre doucement
Nous raconterons nos vies et passerons du bon temps
Je ne suis pas si mauvais qu'on pourrait le penser
Vous n'avez rien à craindre, soyez donc rassurée
Si j'aime les demoiselles, oui si j'aime les femmes
Je sais être bandit, mais aussi gentleman
Après avoir bien bu, nous irons nous promener
Au Vieux-Port ou ailleurs, partout où vous voudrez
Si vous le voulez bien, vous m'inviterez chez vous
Et nous boirons encore jusqu'à s'en rendre fous
Et si les lendemains, eux parfois si cruels
Soufflent nos amours, telles de vulgaires chandelles
Et si le temps qui passe nous condamne à l'oubli
Nous aurons été jusqu’au bout de la nuit
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11. |
Rue de la fin du monde
03:37
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Les fantômes de la nuit ne sauraient dire pourquoi
Ils ont échoué dans ce sinistre endroit
Si tu les croises, hagards, dans la pénombre noire
Oui surtout, surtout ne t'étonne pas
S'ils ne te répondent pas et te regardent à peine
Rue de la fin du monde
S’ils sont trop occupés à ravaler leurs peines
Rue de la fin du monde
Rue de la fin du monde, ici la route s’achève
Les fantômes n’ont même plus droit aux rêves
Ici deux mondes se croisent, le vrai et l’irréel
Seule la mort se vante d'être éternelle
Sous la robe de brouillard d’une fin de nuit maussade
Rue de la fin du monde
Dans le cœur étouffé d'une cité malade
Rue de la fin du monde
Les lumières de la ville sur les trottoirs humides
Tels des spectres qui sombrent dans le vide
Les enfants égarés de la cité perdue
Abîmés, tels des anges déchus
Dans leurs vies, dans leurs rêves, il n’y a plus de place
Rue de la fin du monde
Que pour l’indifférence, la misère et la crasse
Rue de la fin du monde
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12. |
La brocante
02:07
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13. |
Marins Perdus
03:31
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Corrigan Fest Montreal, Québec
CORRIGAN FEST est formé de sept vétérans de la scène indépendante et alternative québécoise cumulant à eux tous plus d’un siècle de rock. Ils ont officié dans des groupes phare tels BANLIEUE ROUGE, précurseurs du punk francophone québécois, the GENERATORZ, groupe-culte de la scène punk internationale, mais aussi l'ENSEMBLE TANGO VIVO DE MONTRÉAL et les GLOBE GLOTTERS. ... more
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